82 % des nouveaux agents déçus par leur intégration : comment remédier à ce constat ?

onboarding integration

Pour l'emploi territorial, une marque employeur qui permet de bien recruter, c'est un excellent point. Mais faut-il qu'elle permette aussi de fidéliser.

L'intégration des nouveaux collaborateurs, communément appelée onboarding, reste le parent pauvre des stratégies des ressources humaines. Pourtant, les chiffres récents démontrent le caractère crucial de cette étape pour la performance et la pérennité des organisations. En effet, une majorité de nouveaux agents exprime son insatisfaction quant au processus d'intégration, remettant en question les pratiques actuelles des collectivités.

Un constat alarmant

Les statistiques sont édifiantes : 12 % des candidats ne se présentent pas le premier jour de travail et 4 % quittent leur poste dès cette première journée. Plus inquiétant encore, 45 % des démissions surviennent dans les premiers mois suivant l'embauche. Le taux de satisfaction concernant le processus d'intégration est particulièrement bas : seuls 18 % des nouveaux arrivants se déclarent satisfaits.

Ces échecs d'intégration génèrent des coûts considérables pour les organisations, tant en dépenses directes liées au recrutement et à la formation qu'en pertes indirectes : baisse de productivité et détérioration du moral des équipes en place. Malgré un investissement conséquent des ressources humaines dans l'accueil, les résultats ne sont pas au rendez-vous, révélant une approche souvent désorganisée.

Au-delà du kit d'accueil et des goodies

Si l'accueil physique reste primordial, même à l'ère du télétravail, pour créer des liens et prévenir l'isolement, les pratiques traditionnelles montrent leurs limites. Le kit d'accueil standard (catalogue CNAS/COS, goodies, formulaires administratifs) et la fourniture des accès numériques ne suffisent plus.

Les collectivités innovantes structurent désormais une véritable journée d'intégration, alternant sessions formelles avec les RH et les managers, et moments conviviaux entre collègues. Certaines organisent des activités d'équipe dès le premier jour, d'autres optent pour des promotions groupées de nouveaux arrivants, renforçant ainsi l'esprit de cohésion.

Le système de parrainage, attribuant un mentor à chaque nouvel employé, s'avère particulièrement efficace pour faciliter l'adaptation. La compréhension des enjeux de la collectivité et de son projet politique est également cruciale, particulièrement dans le secteur public où la maîtrise des processus décisionnels est indispensable.

Un accompagnement inscrit dans la durée

L'intégration réussie s'inscrit dans un processus de plusieurs mois. Un plan de développement personnalisé, incluant formations et montée en compétences progressive, favorise l'engagement durable des nouveaux agents.

Le suivi régulier constitue la clé de voûte d'un onboarding efficace. Les retours d'expérience entre managers, RH et nouveaux agents permettent d'ajuster le processus en temps réel. Les rapports d'étonnement contribuent également à l'amélioration continue des pratiques.

La formation des managers à l'onboarding devient incontournable, tout comme la création d'un environnement inclusif. Le recrutement n'est qu'une première étape : l'investissement des managers dans l'accueil conditionne la fidélisation des équipes.

 

En conclusion, les organisations qui privilégient un processus d'intégration qualitatif constatent une nette amélioration de la rétention de leurs collaborateurs. L'onboarding apparaît ainsi non comme une charge, mais comme un investissement stratégique au retour significatif.

 

Pour aller plus loin : 

Spécial secteur public : Boîte à outils pour améliorer l'accueil, l'intégration et l'accompagnement personnalisé des nouveaux arrivants, avec des fiches actions et des vidéos https://www.fonction-publique.gouv.fr/la-dgafp/notre-coeur-dactivite/renforcer-lattractivite-de-la-fonction-publique/boite-outils-pour-ameliorer-laccueil-lintegration-et-laccompagnement-personnalise-des-nouveaux-arrivants